Qu’est-ce qu’UMA?
Lancé en décembre 2018, Universal Market Access (communément appelé UMA) est un protocole de création d’actifs synthétiques fondé sur la chaîne de blocs Ethereum. Les actifs synthétiques sont une catégorie d’actifs qui représentent des actifs sous-jacents différents, mais de même valeur. Plus précisément, UMA permet aux utilisateurs de concevoir, puis de créer des contrats financiers autoexécutants et autoexécutoires garantis par des incitatifs économiques, puis d’en assurer le fonctionnement sur la chaîne de blocs Ethereum. Le système comporte deux volets : des modèles de contrats financiers sans prix, dont les développeurs se servent pour créer des actifs synthétiques, et un mécanisme d’oracle décentralisé. Appelé mécanisme de vérification des données (DVM), cet oracle optimiste permet de régler les différends en fournissant le prix d’un actif lorsque des participants au réseau contestent la valeur d’un bien adossée à un jeton synthétique.
Le développement du protocole UMA est mené sous l’égide de la Risk Labs Foundation. La communauté fondatrice est composée d’ex-employés de Google, de Goldman Sachs et d’entreprises en démarrage financées par du capital de risque, ainsi que d’anciens de doctorats en économie. L’offre totale d’UMA est plafonnée à 101 172 570 jetons. Initialement, Risk Labs avait créé 100 000 000 jetons. Quelque 48 500 000 jetons sont détenus par les fondateurs de Risk Labs, les premiers contributeurs et les investisseurs initiaux et sont soumis à une période d’acquisition de plusieurs années. Le 29 avril 2020, UMA a déposé 2 000 000 jetons dans une réserve de liquidités sur Uniswap. UMA distribuera 35 000 000 jetons à ses développeurs et utilisateurs, réservant les 14 500 000 jetons restants à de futures ventes.
Qu’est-ce que le jeton UMA?
L’UMA est un jeton ERC-20 qui sert principalement de jeton de gouvernance. Les décisions concernant le fonctionnement et l’évolution de l’UMA incombent à ses détenteurs. Ces derniers peuvent obtenir des primes en votant sur les demandes de prix des contrats financiers fondés sur le DVM et en exerçant des activités de gouvernance sur l’écosystème UMA, c’est-à-dire en votant sur les changements aux paramètres et en approuvant les mises à niveau du système. Ainsi, les détenteurs de jetons peuvent se prononcer sur les types de contrats et d’actifs que le système prend en charge. Aux fins d’encouragement à la vie électorale, UMA distribue une prime inflationniste correspondant à 0,05 % de l’offre actuelle de jetons parmi les électeurs actifs, et le montant est proportionnel au nombre de jetons qu’ils ont mis en garantie.
En novembre 2020, UMA a lancé un programme d’incitation au minage pour les développeurs, qui permet à ces derniers d’obtenir une participation dans le réseau qu’ils contribuent à façonner. Dans ce contexte, la Risk Labs Foundation s’est engagée à verser une prime hebdomadaire de 50 000 jetons UMA aux développeurs qui bâtissent des actifs synthétiques sur la plateforme. Le montant des primes est calculé en fonction de la valeur totale immobilisée (TVL) dans les contrats financiers nouvellement créés.
En quoi l’UMA diffère-t-il du bitcoin?
Il existe quelques différences fondamentales entre l’UMA et le bitcoin.
Tout d’abord, l’UMA est un jeton ERC-20, c’est-à-dire un jeton qui fonctionne sur la chaîne de blocs Ethereum et qui est soutenu par celle-ci sans avoir ses propres mineurs. Ainsi, les mineurs d’Ethereum se chargent de traiter et de valider les opérations en UMA, tout comme les mineurs de Bitcoin traitent et valident les opérations en bitcoin.
La deuxième grande différence entre l’UMA et le bitcoin est leur âge. L’UMA a été lancé en décembre 2018, alors que le bitcoin existe depuis une douzaine d’années. Ainsi, par rapport au bitcoin, l’UMA a eu moins de temps pour faire ses preuves, est moins distribué et jouit d’une valeur marchande beaucoup moins élevée.
Par ailleurs, la chaîne de blocs Bitcoin ne joue aucun autre rôle que celui de traiter les opérations. En revanche, l’UMA permet aux développeurs d’utiliser la chaîne de blocs Ethereum pour concevoir, puis créer des contrats financiers autoexécutants et autoexécutoires.
Comme c’est le cas pour Bitcoin, un ou des participants malveillants pourraient acquérir suffisamment de contrôle pour nuire à la valeur de l’actif. Ainsi, une personne ou un groupe aligné de détenteurs d’UMA pourrait manipuler le développement de la monnaie en rédigeant, puis en soumettant au vote une proposition malveillante. Le risque de concentration est donc semblable à celui d’une attaque des 51 % ciblant une chaîne de blocs. Cela dit, le risque est beaucoup plus élevé pour un actif comme l’UMA, dont l’offre de jetons est aussi limitée.
À l’instar du bitcoin, le jeton UMA est décentralisé. La gestion du réseau UMA n’incombe à aucune entité unique. Son jeton est donc réparti entre un nombre potentiellement illimité d’utilisateurs, dont aucun n’a le contrôle ultime du système.
Notons toutefois que même si l’UMA se distingue du bitcoin, il est loin d’en être totalement indépendant.
Comme le bitcoin est la monnaie qui jouit du marché le plus important (et de loin), il peut influencer le cours de toutes les autres cryptomonnaies. Par conséquent, si le bitcoin s’effondre, il y a de fortes chances qu’UMA en subisse les conséquences, mais de façon indirecte. En effet, même si les deux monnaies fonctionnent chacune de leur côté, elles dépendent de l’humeur générale du marché. Un effondrement éventuel d’Ethereum, la monnaie qui alimente la chaîne de blocs UMA, pourrait nuire au cours de ce jeton. En revanche, si l’UMA s’effondre, le bitcoin est peu susceptible d’en subir les contrecoups, compte tenu de sa taille importante.
Déclaration sur les risques
Avant d’effectuer des opérations sur cryptoactifs, vous devez impérativement vous familiariser avec les risques. Voici un résumé qui se veut un point de départ pour vous inciter à effectuer vos propres recherches avant d’investir dans un cryptoactif. Avant toute chose, veuillez prendre note de ce qui suit :
Aucune autorité canadienne en valeurs mobilières ne s’est prononcée sur la qualité de l’UMA, notamment sur la question de savoir s’il s’agit d’un titre ou d’un dérivé.
Avant de le rendre accessible sur Wealthsimple Crypto, Wealthsimple a effectué une évaluation juridique de l’UMA et conclu que celui-ci n’est pas un titre ou un dérivé et qu’il est peu susceptible de le devenir. Cette conclusion pourrait toutefois changer, ce qui influerait sur la valeur de l’actif, avec les conséquences qui sont précisées dans notre document d’information sur le produit.
Notre évaluation de l’UMA repose sur des renseignements accessibles au public portant entre autres sur les aspects suivants :
- la création, la gouvernance, l’utilisation et la conception de l’UMA, dont le code source, la sécurité et la feuille de route pour la croissance au sein de la communauté de développeurs et, le cas échéant, les antécédents du ou des développeurs initiaux de l’UMA;
- l’offre, la demande, la maturité, l’utilité et la liquidité de l’UMA;
- les risques techniques importants associés à l’UMA, p. ex. en matière de défauts de code et de brèches de sécurité et autres menaces concernant l’UMA et la chaîne de blocs sous-jacente (comme la vulnérabilité au piratage et les effets d’une bifurcation), ainsi que les pratiques et protocoles s’y rapportant;
- les risques juridiques et réglementaires associés à l’UMA, y compris les poursuites civiles ou pénales et mesures réglementaires ou d’application en cours, potentielles ou antérieures concernant l’émission, la distribution ou l’utilisation de l’UMA.
Comme c’est le cas pour tout autre cryptoactif, un placement en UMA est exposé à des risques généraux, notamment en matière de courte histoire, de volatilité, de liquidité, de demande, de bifurcation, de cryptographie, de réglementation, de concentration, de commerce électronique et de cybersécurité. Chacun de ces risques est décrit en détail dans notre document d’information sur le produit, qui est accessible à partir de l’application. En plus de ces risques généraux, l’UMA présente des niveaux élevés de risque lié à sa courte histoire et de risque de concentration. En outre, la communauté UMA n’a aucune obligation légale ou réglementaire de divulguer de renseignements importants sur ses activités. Si l’UMA perd de la valeur, pour quelque raison que ce soit, ses détenteurs n’ont aucun recours contre UMA ou Wealthsimple.
Nous insistons sur le fait que cette déclaration sur les cryptoactifs n’énumère pas l’ensemble des risques associés aux opérations en UMA. Il incombe aux investisseurs d’effectuer leur propre évaluation pour établir le niveau de risque qui convient à leur situation personnelle.
Wealthsimple Digital Assets inc. (WDA) offre des contrats sur cryptomonnaie sur la base d’une dispense de prospectus prévue dans la décision Re Wealthsimple Digital Assets Inc. datée du 18 juin 2021. Veuillez noter que les droits d’action en dommages-intérêts et les droits d’annulation prévus par la législation sur les valeurs mobilières de chaque province et territoire du Canada ne s’appliquent pas à une fausse déclaration dans le présent document.
Dernière mise à jour : 1er septembre 2021
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